Nous avons rendu visite au studio de développement munichois Chimera Entertainment et avons jeté un regard plus attentif sur leur nouveau jeu de stratégie.
Les jeux de stratégie n’ont pas vraiment la réputation d’être particulièrement accessibles et faciles à apprendre. Les titres de l’éditeur Paradox, en particulier, ont la réputation d’être encombrants et compliqués à l’extrême. Pour s’y retrouver un tant soit peu, il faut y consacrer beaucoup de temps.
Songs of Silence, du studio de développement allemand Chimera Entertainment, se propose en revanche de faire tout autre chose : Leur jeu de stratégie doit être clair et ne vous prendre que peu de temps. En même temps, les développeurs souhaitent que les batailles de fantasy soient agréablement exigeantes. Nous avons visité le studio et nous vous disons si cela fonctionne bien jusqu’à présent!
Comme Total War en bref
Au premier abord, Songs of Silence rappelle un peu Total War. Sur une carte du monde, nous recrutons des unités au tour par tour dans nos villes, les défendons contre les assaillants et envoyons des généraux à la conquête de nouveaux territoires. En cas de combat, nous passons à une carte de bataille et combattons nos concurrents en temps réel.
C’est là que de grandes différences apparaissent :Car dans Songs of Silence, nous ne contrôlons pas nos unités manuellement, mais nous nous contentons de définir la formation de notre armée avant le combat : nous laissons les archers bien gardés par les fantassins en armure dans les lignes arrière, tandis que notre cavalerie est placée à l’avant pour attaquer directement les flancs de l’adversaire.
Lorsque nous entrons en action, nous ne nous contentons pas de regarder, mais nous jouons les cartes de combat déterminées par le général et ses unités : Nous pouvons par exemple paralyser les unités ennemies par une grande explosion, faire charger notre cavalerie ou appeler des unités supplémentaires sur le champ de bataille. La bande-annonce de gameplay vous montre également à quoi cela ressemble:
Nos armées se composent d’environ cinq unités au début, puis jusqu’à 16, chacune composée de trois à 15 combattants. Les batailles ne sont donc pas trop grandes, et surtout, elles sont toujours courtes Une à trois minutes s’écoulent généralement avant qu’une bataille ne se termine par la retraite ou l’anéantissement d’une armée.Les missions de la campagne et les parties multijoueurs sont donc également divertissantes : vous devriez pouvoir terminer ces dernières en une soirée, et même les plus longues des huit missions de la campagne solo ne vous prendront que quelques heures. Vous pouvez d’ailleurs essayer la première mission en tant que (Demo sur Steam)
Court, mais croustillant
Bien que le principe de Songs of Silence soit vite compris et que nous obtenions rapidement des succès, le jeu de stratégie devrait par la suiteêtre tout sauf facile Selon le directeur artistique Alexander Kehr, ce sont justement les dernières missions de la campagne qui devraient nous confronter à de grands défis – il n’y a d’ailleurs pas de niveau de difficulté réglable. En revanche, nous pouvons choisir différentes conditions de départ dans le multijoueur et les combats aléatoires.
Au cours du jeu, il y a beaucoup de choses à maîtriser :Plus de 100 unités différentesdoivent rendre les batailles variées. Elles disposent de différentes capacités, attaques, forces et faiblesses. Nous devons combiner habilement ces combattants avec les différents héros qui dirigent nos armées et qui disposent de certaines cartes et capacités passives.
C’est ainsi que nous obtenons des armées spécialisées dans les charges de cavalerie, les embuscades ou d’autres formes de guerre. Nous pouvons contrôler un maximum de cinq Héros à la fois, ce qui nous permet d’avoir seulement cinq armées sur la carte du monde, en plus des garnisons. Au fur et à mesure des batailles, nos héros gagnent en expérience et débloquent de nouvelles compétences.
Outre le choix et le placement judicieux des unités, ainsi que l’utilisation efficace des cartes de combat, nous devons également apprendre à utiliser nos ressources limitées avec sagesse. Nous pouvons ainsi développer nos villes à chaque tour (ce qui augmente notre production de ressources) ou recruter de nouvelles unités.
Mais dans tout ce que nous faisons, nous devons toujours faire attention à notre capitale : Si elle tombe entre les mains d’ennemis, la partie est perdue. Cela devrait également rendre les parties multijoueurs plus passionnantes. Même si nos adversaires sont plus nombreux que nous, nous pouvons peut-être, grâce à un mouvement habile, prendre leur capitale et remporter la victoire.
L’objectif est clair
En jouant à Songs of Silence et en discutant avec Alexander Kehr, nous remarquons rapidement que ce jeu de stratégie se distingue avant tout par une chose : Son cadre clair et l’accent très net mis sur les éléments clés du jeu, à savoir la campagne, les cartes et les batailles.
Dans la version actuelle, on cherche en vain des fonctionnalités superflues et mal conçues. Ainsi, on renonce à la diplomatie, au commerce, aux combats navals ou à d’autres fonctions imaginables. Au lieu de cela, le jeu se concentre sur une stratégie militaire compacte, mais qui fonctionne bien.
La version de démonstration de Song of Silence, dont la sortie est prévue pour 2024, semble déjà bien polie. Nous n’avons pas rencontré de bugs ou d’autres problèmes, seule l’IA devrait être encore un peu plus rusée – ce qui est d’ailleurs prévu.
Si le jeu de stratégie rencontre le succès escompté, les développeurs ont déjà d’autres projets, comme une sortie sur consoles. Une campagne supplémentaire et l’introduction de nouvelles factions jouables pourraient également être envisagées.
Conclusion de la rédaction
Si, comme moi, vous n’avez tout simplement plus le temps de jouer à de longs jeux de stratégie, vous devriez absolument jeter un coup d’œil à la démo de Songs of Silence. Grâce aux batailles extrêmement courtes et néanmoins amusantes, il est possible de faire des progrès notables en une ou deux heures, voire de terminer une mission.
Le jeu n’en reste pas moins exigeant et passionnant : nous apprenons à chaque bataille, débloquons de nouvelles unités et compétences et découvrons même de petites quêtes secondaires sur la carte du monde. Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à un monstre de taille. Songs of Silence est développé par une équipe assez réduite et ne deviendra certainement pas un Total War : Warhammer 3.
Le fait que Songs of Silence soit – comme nous l’explique Alexander Kehr – un projet qui tient à cœur se remarque également dans la conception du monde et des personnages : Derrière l’histoire de la campagne se cache manifestement un monde fantastique soigneusement imaginé. Et les portraits des unités et des personnages sont, à mon avis, d’une beauté inégalée dans les autres jeux de stratégie.