Foundry se veut être une alternative aux simulations d »usines courantes comme Satisfactory. Après cinq heures passées avec l »alpha, nous sommes toutefois sceptiques.
Le soleil se lève sur notre base et nos panneaux solaires se mettent en marche. Très vite, les tapis roulants se remettent en marche et transportent des dizaines de blocs de minerai vers les bâtiments industriels voisins, où ils sont transformés. La fabrication des paquets scientifiques est désormais entièrement automatisée – nos recherches vont bon train. L »objectif : avoir accès à des batteries pour pouvoir stocker de l »énergie et ne plus dépendre du moment de la journée.
Dans ces moments-là, Foundry, un jeu de construction sandbox du studio autrichien Meder Dynamics, est une affaire tout à fait amusante. Seulement voilà : nous avons déjà vu de telles scènes dans de nombreux autres représentants du genre, à commencer par Satisfactory.
Nous avons joué à l »Alpha Preview plusieurs mois avant la sortie sur Steam et nous avons cherché à savoir si Foundry offrait suffisamment d »originalité pour concurrencer les grands du genre.
Formule de gameplay éprouvée
En dehors de Satisfactory, Minecraft a probablement été l »une des plus grandes sources d »inspiration pour Foundry : Comme dans le classique de Mojang, le monde du jeu généré de manière procédurale et infiniment grand se compose au moins en grande partie de blocs. Graphiquement, les développeurs misent sur un look typique de bande dessinée qui, de loin, semble tout à fait cohérent, mais qui est naturellement avare en détails. Satisfactory se situe donc visuellement à un tout autre niveau.
Avec votre foreuse, vous vous frayez un chemin à travers les plantes, ce qui vous permet d »obtenir de la biomasse dont vous aurez besoin plus tard pour alimenter vos machines. Vous devriez ensuite vous mettre rapidement à la recherche de gisements de minerais – la mini-carte, peu décorative mais utile, vous y aidera. Bien sûr, vous pouvez extraire tous les minéraux manuellement à l »aide d »une foreuse et les placer dans un four où ils seront fondus.
Mais comme dans le genre, l »objectif est bien entendu d »automatiser autant que possible toutes les chaînes de production. Vous construisez des chaînes de montage entre les différents bâtiments, vous construisez des appareils pour charger et décharger les objets et vous alimentez le tout en électricité.
En parallèle, vous faites de la recherche pour débloquer de nouvelles technologies. Pour cela, vous avez besoin de paquets de science, qui sont bien sûr également fabriqués de manière automatisée. Pour les fans du genre, tout cela n »a rien de nouveau, mais la formule éprouvée d »exploration, d »extraction, de fabrication et d »automatisation fonctionne également dans Foundry et procure un grand plaisir de jeu.
Problèmes de confort et perspectives d »avenir
Vous n »êtes pas obligé de construire vos usines tout seul, car il existe aussi un mode multijoueur, que nous n »avons pas pu tester faute de concurrents. Nous avons également apprécié l »alternance dynamique jour/nuit. En même temps, nous n »avons pas pu nous empêcher de remarquer que les mondes étaient jusqu »à présent très dépourvus de vie – nous cherchons en vain des animaux et les paysages semblent génériques sur de longues distances.
Le confort n »est pas non plus au rendez-vous ici et là. Un exemple : Dans notre four, nous pouvons forger du minerai de technum en barres et du minerai de xénoferrite en plaques – mais pas les deux en même temps. Si nous passons à un autre minerai, nous devons d »abord réinitialiser la recette d »artisanat active, puis en choisir une autre. Bien sûr, ce n »est pas grave, mais pourquoi le four ne reconnaît-il pas de lui-même le minerai que nous y déposons et modifie-t-il la recette en conséquence ?
Un autre exemple : par défaut, le « Terrain Block Shattering » est activé, ce qui fait que les blocs s »effondrent lentement lorsque vous les détruisez. C »est très joli, mais cela nuit à la visibilité lors de l »élimination de plusieurs blocs. Heureusement, en quelques clics, vous pouvez désactiver cette fonctionnalité dans les options.
Le plus gros problème de Foundry est qu »il n »a pas assez de caractéristiques uniques. Le gameplay de base est peut-être encore solide, mais le grand modèle Satisfactory et d »autres titres avec un principe de jeu similaire – comme Factorio – sont déjà bien établis, offrent plus de contenu et sont un peu plus sophistiqués. D »ici la sortie de la version complète, nous espérons donc voir apparaître d »autres fonctionnalités uniques.
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Si vous ne voulez pas attendre aussi longtemps, vous pouvez déjà acheter l »aperçu alpha du jeu sur (sur Itch.io au prix de 18 dollars US). Sur Steam, seule (une démo du jeu est actuellement disponible). La sortie en early access est prévue pour 2023, puis il faudra attendre encore plus d »un an avant la version complète.
Conclusion de la rédaction
Au risque de ressembler à un disque rayé : La comparaison avec Satisfactory s »impose. Suivre les traces d »un géant du genre comporte bien sûr des avantages et des inconvénients. La boucle de gameplay sous-jacente est par exemple avérée amusante, c »est pourquoi Foundry – et je tiens à le souligner ici – m »a déjà bien diverti dans la version alpha.
Mais le problème est le même : Pourquoi ne devrais-je pas tout simplement choisir l »original ? Foundry n »a pas encore pu répondre à cette question de manière satisfaisante. Satisfactory offre actuellement plus de contenu et des graphismes nettement plus beaux – il manque encore à Foundry une raison particulière de jouer à ce jeu. Mon appel aux développeurs est donc le suivant : osez davantage l »originalité !