Icarus, mon nouvel enfant à problèmes : des taux de rafraîchissement variables et des détails inachevés salent une soupe de survie qui, grâce à de nombreux ingrédients fantastiques, devrait en fait plaire à de nombreux joueurs et joueuses. Et personnellement, je l’apprécie beaucoup ! Après environ quatre heures de jeu, dont une passée à chercher les bons réglages en grommelant, j’ai une faim de loup pour Icarus.
Je trouve d’autant plus énervant que les développeurs de Rocketwerkz n’aient pas tout simplement pris le chemin de l’Early Access. Valheim, par exemple, a montré que ce panneau d’avertissement ne décourage pas les fans de survie éprouvés lorsqu’un jeu formidable se cache derrière. Et ce, de manière impressionnante !
Si, comme moi, vous aimez le genre survival, je vous explique ici pourquoi vous ne devriez en aucun cas rayer Icarus de votre liste intérieure. Mais j’explique aussi pourquoi je ne vous conseille pas encore de l’acheter.
Pourquoi j’aime Icarus
Le nouveau jeu de survie fait beaucoup de choses bien : à commencer par le concept, qui abandonne le PvP et les mondes ouverts géants pour proposer des modes solo ou coop basés sur des missions, et qui livre un monde de jeu grand, mais pas démesuré, de 64 kilomètres carrés.
Et à quoi cela ressemble ! Les cimes des arbres se balancent naturellement au gré du vent, les poissons s’ébattent dans les rivières cristallines, la tempête, dangereuse sur la planète de terraformation Icarus, me fouette de sa pluie atmosphérique et m’oblige à m’abriter dans la base que j’ai construite moi-même. Le son du jeu est tout aussi bon : le bruit de l’eau, le hurlement des loups, le tintement aigu de ma pioche sur la pierre nue. L’atmosphère d’Icarus m’a immédiatement conquis !
Et au niveau du gameplay, les points positifs continuent : au lieu de rester bloqué dans un monde pendant une éternité et trois jours, je dois accomplir des missions qui peuvent durer des heures, des jours ou des semaines. Je dois scanner quelques endroits à l’aide d’un radar portable, mais je dois d’abord assurer les bases de la survie. À chaque nouvelle mission, je collecte donc des ressources, j’abats des arbres et je chasse des lapins sans défense pour obtenir de la fourrure et de la viande, afin de pouvoir manger et construire un lit comme point de départ. Plus tard, c’est beaucoup plus dur, mais c’est la magie d’Icarus.
Et qu’est-ce qui est amusant dans le fait de recommencer à zéro, comme dans un jeu de survie ?
C’est simple : en ne partant pas de zéro ! En effet, en accomplissant des missions, je gagne de la monnaie de jeu pour acheter des équipements high-tech et je poursuis des exotiques qui me permettent de devenir toujours plus rapide, meilleur et plus dangereux. Je peux ensuite conserver ces armes, outils ou vêtements de protection et les emporter dans chaque mission future. Un petit élément de roguelite, en somme : Je m’améliore constamment, ce qui est très motivant dès le début. De plus, les bases sont déjà faciles à maîtriser après trois heures de jeu, notamment parce qu’Icarus réduit sensiblement le grind.
J’abats deux arbres et j’arrache quelques arbustes, et j’ai déjà assez de choses pour un abri provisoire. Après des orgies de gind comme Ark et Rust, cela fait tout simplement plaisir et rappelle le gigantesque succès de Valheim.
La difficulté vient en revanche des missions ultérieures avec une météo vraiment dangereuse, des maladies méchantes et des ennemis extraordinaires, ou plutôt les quatre boss vers lesquels nous travaillons (Valheim, vraiment : c’est toi ?).
Si vous vous demandez qui est ce Valheim dont je parle à tout le monde sans qu’on me le demande, allez voir le test de l’accès anticipé :
J’ai finalement trouvé une cause : peu après la sortie, alors que les évaluations des joueurs sur Steam étaient déjà mitigées, Rocketwerkz a ajouté un avertissement sur l’option DirectX 12. Et en effet, sur DirectX 11, Icarus tournait mieux, mais aussi loin d’être optimal. Des FPS alternant entre de bons 90 et des 20 saccadés sans raison apparente sont encore à l’ordre du jour.
La nuit, le taux d’images tombe parfois à 30, alors que l’on ne voit presque rien dans l’obscurité totale ! Si je mets accidentellement le feu à toute la forêt avec ma torche (ce qui est vraiment impressionnant), mon PC gémit de manière particulièrement déchirante.
D’autres joueurs ont également signalé d’autres problèmes : Comme on peut le lire sur Steam, certains utilisateurs ne peuvent même pas se connecter à Icarus ou le jeu plante souvent. D’autres encore ne comprennent pas du tout la critique et jouent sans problème, ce qui indique un manque d’optimisation des différentes configurations matérielles.
Icarus pourrait être tellement mieux
Des paroles chaleureuses en cette période de Noël font battre les cœurs. Et les paquets de patchs frais encore plus ! Le développeur Dean Hall et son studio Rocketwerkz ne veulent apparemment pas laisser la sortie défectueuse en l’état.
Et bien qu’Icarus soit sorti un vendredi, quatre hotfixes sont sortis entre vendredi et mardi, qui se consacrent aux problèmes les plus graves. En premier lieu, des améliorations de la stabilité et des corrections de bugs.
Dans une déclaration sur (Steam), Dean Hall s’est adressé personnellement aux joueurs et a expliqué en toute franchise qu’il était lui aussi mécontent du lancement. Il s’est excusé et a promis de faire un effort particulier : Après les trois patchs du week-end, une petite mise à jour doit être publiée chaque jour jusqu’à vendredi prochain pour s’attaquer aux problèmes critiques. Il s’agit en premier lieu d’aider les joueurs qui ne peuvent pas ou peu jouer. Et effectivement : jusqu’à mercredi inclus, un patch tout à fait remarquable est apparu chaque jour.
Comme le dirait le mandalorien : C’est le chemin ! Les développeurs ne regagneront la confiance perdue qu’en assumant ouvertement leurs erreurs et en les réparant consciencieusement. Peut-être que dans quelques semaines ou quelques mois, je pourrai recommander le jeu à mes amis sans hésiter.
Mais je le dis aussi clairement : je n’accorde plus le bénéfice du doute à Dean Hall. Après qu’il a quitté le développement de DayZ peu après le lancement de l’accès anticipé pour faire son propre truc, j’aimerais d’abord le voir tenir ses promesses. Mais je pense aussi que tout le monde mérite une seconde chance
Les bons cuisiniers savent qu’une soupe trop salée peut encore être sauvée avec un peu d’effort.