Jouer à Dead Island 2 : Nous pouvons donner le feu vert – sauf pour les zombies

0
671

Nous avons été parmi les premiers à pouvoir jouer à Dead Island 2 à la gamescom et nous sommes agréablement surpris. Le massacre de zombies déchire. Et déchiqueté.

La communication entre l »équipe de développement dans la salle de jeu et la gestion des relations publiques dans la salle d »attente est compliquée. La raison en est simple : des éclaboussures de sang collées embellissent le trou de la porte, ce qui ne permet que moyennement de communiquer via les signes de la main habituels dans les salons.

Mais cela correspond à Dead Island 2, auquel nous allons pouvoir jouer pour la première fois au cours des 30 prochaines minutes. Car qualifier ce jeu d »action avec des zombies d »orgie de violence est un euphémisme. Il y a plus de morceaux de corps qui volent dans les airs que de camelles au carnaval de Cologne.

Il faut aimer ça. Mais si vous aimez ce genre de carnage, vous pouvez vous réjouir, d »après nos premières impressions de jeu, d »un bain de sang extrêmement compétent et surtout rafraîchissant et sans compromis.

Pas de monde ouvert : les faits les plus importants du jeu

Dead Island 2 a été annoncé pour la première fois à l »E3 2014, il y a donc plus de huit ans, alors qu »il était encore sous l »aile du studio allemand Yager. D »un point de vue technique, le nouveau Dead Island 2 n »a plus rien à voir avec ce projet. L »équipe anglaise Dambuster est repartie de zéro en 2018.

Ce qui est resté : le credo Paradise gone to hell et le cadre de Los Angeles. Le tout est mis en scène avec une version fortement modifiée de l »Unreal Engine 4, mais plus en monde ouvert. Dambuster veut raconter une histoire linéaire avec des points culminants chorégraphiés de manière spectaculaire et vous envoie donc à travers un mélange de mondes hub plus grands et de niveaux d »histoire plus limités. Un peu comme dans God of War, vous pourrez visiter et explorer à nouveau les zones débloquées plus tard dans le jeu.

La campagne se déroule en solo ou en coopération avec deux amis au maximum, et vous avez le choix entre six personnages différents, chacun avec ses propres forces et faiblesses. Nous n »avons pu essayer que le mode solo à la gamescom.

Notre impression de jeu : ce qui donne de l »espoir

La démo nous a d »abord conduits sur la plage infestée de zombies de Santa Monica, puis dans une salle d »arcade où il fallait rétablir l »énergie pour pouvoir avancer, et enfin dans une énorme bataille finale sur une grande roue. Selon les développeurs, cette section est un exemple de niveaux plus linéaires, datant du milieu de la campagne et spécialement modifiée pour donner une impression aussi complète que possible du jeu. Et cette impression globale était étonnamment positive.

Le système de combat est génial : On peut discuter longtemps du sens ou du non-sens d »une représentation exagérée de la violence, mais certainement pas de la sensation de puissance et de crédibilité des combats dans Dead Island 2. La responsabilité en incombe à un calcul procédural des coups, spécialement développé pour Dead Island 2. Si nous visons une jambe avec un katana, nous la coupons en deux. Si nous donnons un coup de menton avec la masse, le menton s »envole en flèche – selon la force du coup, soit avec le zombie dessus, soit seulement la tête.

Cela s »inscrit dans la chair et le sang au bout de quelques minutes déjà et c »est tout simplement amusant. Dead Island 2 renonce délibérément au système de combo de Dying Light 2, il n »y a que des coups légers et lourds ainsi qu »une sorte de mode rage qui nous rend particulièrement puissants pendant quelques secondes. En revanche, le jeu accorde plus d »importance à ce avec quoi et contre qui vous vous battez.

L »arsenal d »armes et d »ennemis semble varié : Dans la démo, nous nous sommes battus non seulement avec un katana et une masse, mais aussi avec une pince à tuyaux, des griffes électrifiées, un pistolet et un MP. Les munitions seront toutefois très limitées dans Dead Island 2, le combat rapproché est clairement au centre des préoccupations.

En revanche, il y a diverses armes de jet comme les cocktails Molotov et les grenades, qui ont beaucoup de punch, mais aussi un cooldown, ce qui semble illogique.

En revanche, la démo montre déjà clairement qu »il ne suffit pas de foncer dans le tas et de tirer sur les gens dans Dead Island 2. Cela est dû d »une part à l »environnement, que vous pouvez aussi bien enflammer qu »électrifier. D »autre part, aux zombies qui vous veulent la peau sous différentes formes.

Certains rampent vers vous, ce qui est certes lent, mais nous a toujours sacrément surpris en jouant, car le regard était dirigé vers l »horizon. Certains portent des explosifs sur eux, ce qui limite naturellement le choix des armes. Et certains frappent le sol avec des poings énormes, ce qui vous fait tomber de vos pieds si vous ne sautez pas à temps.

Lors de la finale sur la grande roue, nous avons facilement eu affaire à plus de 20 morts-vivants de différents types, ce qui nous a obligés à manœuvrer constamment et à changer régulièrement d »armes, d »autant plus que les différentes bastons s »usent aussi.

Dead Island 2 mettra donc l »accent sur le crafting, chaque arme devant pouvoir être améliorée dans différentes directions afin de devenir le maître ou la maîtresse des hordes de zombies. Nous n »avons cependant pas encore pu l »essayer, mais seulement ramasser des tas de trucs. Après 30 minutes de démo, il n »est pas encore possible d »évaluer à quel point cela peut être énervant ou motivant.

Ce qui n »est pas encore clair : l »histoire et la variété

Dès la démo, il est clair que contrairement à Dying Light 2, Dead Island 2 ne se prend pas au sérieux, en termes de tonalité, il nous a plutôt rappelé le film Zombieland. C »est pourquoi les développeurs qualifient leurs héroïnes de Thrivers, not Survivors – c »est-à-dire qu »elles ne sont pas des survivantes mais des bénéficiaires de l »épidémie de zombies. Elles sont certes infectées, mais immunisées et abordent la dézombification avec la bonne humeur qui s »impose et un grand nombre de répliques.

La démo ne permet pas encore d »évaluer dans quelle mesure l »humour est percutant ou s »il dérive vers les zones de honte d »un Saints Row. Mais jusqu »à présent, il nous a paru plus cynique et noir qu »excentrique et hipster, ce qui est encourageant.

On ne sait pas non plus combien de temps le massacre de zombies pourra réellement motiver les joueurs, étant donné la simplicité du système de combat. Dead Island 2 doit constamment proposer des variantes d »armes et de zombies intéressantes pour que son concept fonctionne et ne se transforme pas en hack and slay ou en fête de base du crafting.

(Dead Island 2 renonce à un monde ouvert classique. À la place, il y a des zones ouvertes plus petites et des niveaux linéaires)
(Dead Island 2 renonce à un monde ouvert classique. À la place, il y a des zones ouvertes plus petites et des niveaux linéaires)

Ce qui nous rassure, c »est le fait d »avoir délibérément renoncé à un monde ouvert, car d »une part cela permet aux développeurs de mettre en scène des moments spectaculaires de zombies et d »autre part cela pose des limites ludiques à la folie de la collection, ne serait-ce que par sa structure. D »un autre côté, dans notre démo, il y avait quand même déjà plein de trucs à ramasser. Il reste donc à voir dans quelle mesure Dead Island 2 trouvera le juste milieu entre la motivation pour l »exploration et la surenchère de babioles.

En tout cas, nos 30 minutes de jeu sont passées à une vitesse folle et nous n »étions pas mécontents qu »il ait fallu attendre un peu avant que les développeurs ne donnent le signal pour les prochains représentants de la presse. Merci aux éclaboussures de sang

Conclusion de la rédaction

J »aime quand les jeux savent ce qu »ils veulent et réalisent ce qu »ils veulent sans faire de compromis. Dead Island 2 ne veut qu »une chose : nous laisser massacrer des zombies, de manière aussi brutale et spectaculaire que possible. Tout le reste est subordonné à cet objectif, qu »il s »agisse du renoncement à un véritable monde ouvert ou du système de combat volontairement simple.

Mais tant qu »il est aussi divertissant que dans la démo, cela ne me dérange pas. Et pourtant, je suis loin d »être un fan de splatter, mais même moi, je ne peux pas nier le plaisir que j »éprouve lorsque je sème des morceaux de zombies sur la jetée de Santa Monica avec un choix d »armes aussi varié qu »amusant.

Il est bien sûr difficile d »estimer si l »ensemble sera divertissant plus de quelques heures. Il en va de même pour l »histoire et l »humour – Saints Row vient de montrer à quel point la frontière entre le rire et l »embarras est mince.

Quoi qu »il en soit, Dead Island 2 se montre à la gamescom dans un état aussi rond qu »amusant. Et c »est plus que je n »osais l »espérer après sa folle histoire de développement.