Mieux vaut voler que mal faire soi-même : Ce jeu de stratégie en temps réel pique de manière incroyablement insolente au vénérable Command & ; Conquer. Mais il est tellement bon que nous l »aimons déjà.
Quiz : Qui a la plus courte espérance de vie dans les jeux de stratégie en temps réel et les jeux de tir ? Les fantassins ? Les chars d »assaut ? Des avions ? Tout est faux. Ce sont des barils rouges.
Car chaque fois qu »un de ces tonneaux d »essence se trouve près d »un ennemi, tous les joueurs tirent directement dessus. Parce que ça économise des munitions, que c »est facile à toucher et que ça ne tire pas en retour. Et parce que c »est incroyablement gratifiant de voir l »explosion faire tout le travail à notre place.
Dans le jeu de stratégie en temps réel Tempest Rising, que THQ Nordic nous présente via Discord, chaque soldat IA a manifestement pour mission d »empiler le plus grand nombre possible de barils rouges tout près de ses camarades, des bâtiments importants et des ponts. « We love these chain reactions » commente notre présentateur en faisant exploser tout un régiment de tonneaux, et cette réaction en chaîne bien-aimée fait également exploser un char ennemi et de nombreux fantassins.
Pour savoir si ce titre explosif est plus qu »une simple version tiède de Command & ; Conquer, lisez notre grande preview.
Table des matières
Global Defense Ini…, euh, Forces!
Le STR se veut être une « réminiscence de Command & ; Conquer » – bien que « réminiscence » soit un énorme euphémisme. Car les emprunts sont omniprésents. Ne serait-ce qu »avec la première des trois factions. Celle-ci s »appelle en effet GDF, et les connaisseurs de C&C ont tout de suite le souffle coupé : « Eh, les deux tiers sont volés ! » C »est vrai, le modèle GDI est tout simplement devenu GDF.
Mais la copie ne s »arrête pas là, car dans Tempest Rising, GD signifie également Global Defense, seul le I pour Initiative a été remplacé, comme une feuille de vigne, par un F pour Forces. Et la Tempête dans le nom du jeu représente la ressource extraterrestre contestée – l »ancien tiberium vert est donc devenu la Tempête rouge, également organique, que l »on peut donc traduire par Tempête naissante.
Mais pour l »instant, arrêtons de jongler avec les mots et regardons de plus près le jeu. Dès le départ, on a l »impression de jouer à Command & ; Conquer.
Nous n »avons pas encore pu y jouer, mais la première mission présentée montre déjà la voie : avec sa carte du monde numérisée sur laquelle apparaît le prochain pays d »intervention, sa voix d »ordinateur et son interface utilisateur stylisée, Tempest Rising rappelle déjà de manière frappante l »interface EVA emblématique de C&C.
Et comme avant chaque mission, des vidéos d »ambiance présentant les protagonistes, les unités, les combats et les briefings préparent à la prochaine mission, on se sent encore plus à l »aise dans C&C.
De plus, nos premiers adversaires pourraient tout à fait être issus de la Confrérie du Nod. En effet, les troupes de Dynasty aiment également la couleur rouge, les lance-flammes ainsi que les uniformes et les casques qui rappellent la Wehrmacht. Une troisième faction jouable a été annoncée, mais elle est encore secrète.
Récupérateur en fuite
Dès la première mission de GDF (que vous pourrez d »ailleurs jouer à la gamescom), la direction est prise : Tiberium Rising se joue comme un Command & ; Conquer un peu plus rapide.
C »est parti avec un mini-groupe de fantassins au fusil d »assaut en parachute, après les premières escarmouches, un autre avion dépose des scouts qui ne tiennent qu »un pistolet à la main. Mais leur arme la plus puissante plane au-dessus d »eux : un drone qui, avec une grande portée visuelle, éclaire le terrain et tire des mini-fusées.
Beaucoup d »unités doivent recevoir des capacités actives et passives, par exemple les ambulanciers, qui planent également jusqu »à nous un peu plus tard. Ils portent un épais bouclier de protection devant eux et érigent sur demande un cylindre rotatif de la taille d »un homme appelé « Healing Tower », qui pulvérise un spray de guérison vert.
Au début, la mission ne devait servir qu »à faire de la reconnaissance, mais d »autres objectifs de mission, primaires et optionnels, s »ajoutent. Détruire un avant-poste de dynastie, percer quatre positions de défense antiaérienne, détruire des centrales électriques.
Lorsque nos fantassins et leur char aéroporté tombent sur une installation d »extraction Tempest ennemie et ses petits véhicules de récolte, l »installation mobile et ses compagnons nous quittent sans coup férir. C »est là que la mission bifurque : en les poursuivant, nos combattants tombent sur des alliés qui viennent d »être tirés du ciel et qui sont sous le feu.
Devons-nous bifurquer vers le sud pour les aider ou continuer vers l »ouest à la poursuite des collecteurs de Tempest ? Nous sommes bien sûr aidés dans notre présentation, nous recevons en récompense quelques fantassins et nous détruisons une autre position de missile secondaire
Tempest ☻ Bois, minerai, or
Grâce à la 4K, au ray tracing et à l »Unreal Engine 4, c »est très beau, surtout les effets de feu avec des pluies d »étincelles, des traînées de fusées et les tonneaux d »essence qui explosent. Mais même quand il n »y a pas d »explosions et de bruits, Tempest Rising semble vivant. Surtout la Tempête elle-même, qui s »étend sur la faune terrestre comme un tapis de fleurs rouge ondoyant et qui brille de manière menaçante. Comme le tiberium à l »époque, la Tempête tant convoitée balaie le terrain avec des ressources classiques comme le bois, la pierre et l »or, car la masse de nid d »abeille presque incandescente est tout simplement beaucoup plus cool que le cinq centième filon d »or.
Mais notre détail préféré est un petit étang en forme de cratère qui fait des bulles. Les bulles bouillonnent de plus en plus, et l »étang se révèle être un geyser qui fait soudain jaillir une fontaine d »eau – comme ça, en marge d »une bataille, nous avons failli ne pas le remarquer dans le feu de l »action.
Un avant-poste détruit plus tard, nous mettons enfin la main sur le convoi de moissonneurs qui s »est échappé, et pendant que nous tirons sur l »installation et les véhicules de collecte, notre propre véhicule de construction arrive. Comme à l »époque, le véhicule se déploie et devient un chantier de construction, la voix de l »ordinateur, riche et grave, annonçant « New Construction Options ! On continue comme en 1995 : construire une centrale électrique, construire une raffinerie, la moissonneuse est là comme équipement standard, mais elle est plus grosse et plus lente que ses homologues de Dynasty. Tandis qu »il exploite le champ Tempest voisin et finance ainsi notre armée prévue, notre chantier construit d »autres classiques : caserne, silo, usine de véhicules.
Nous sécurisons le seul accès, un pont, avec les légendaires sacs de sable. Légendaires, parce qu »à l »époque, dans Command & ; Conquer exploit, nous les avons traînés sur les maps pendant des heures, car on ne pouvait construire de nouvelles constructions qu »à proximité des bâtiments existants – et les sacs de sable comptaient comme des bâtiments. Encore deux tours Gatling sur les flancs, et l »ennemi peut venir!
L »excès de confiance fait rarement du bien
Pour l »instant, c »est au compte-gouttes, ce qui nous permet de vous parler un peu de l »IA de recherche de chemin. La bonne nouvelle : aucun moissonneur n »est passé au milieu des bases ennemies. La moins bonne : les troupes nous semblent pour l »instant encore trop peu coordonnées en formation, car souvent les unités rapides comme les jeeps et justement les infirmiers s »avancent avec trop d »assurance et se font tirer dessus.
Oui, le jeu en est encore à ses débuts et les routines de l »IA sont continuellement améliorées au cours du processus de développement, mais nous gardons tout de même un œil dessus. Dans la version présentée, les troupes ne sont donc pas aussi bien formées que sur les captures d »écran officielles présentées dans cet article. Mais il y a suffisamment de temps pour peaufiner l »IA jusqu »à la sortie prévue en 2023.
L »exemple de mission se termine par une épreuve de force avec nos fantassins et nos chars de chasse fraîchement produits contre la dernière base ennemie de la région. Un petit clic de bouton encore anodin permet de trancher : quelques secondes plus tard, un jet GDF largue une bombe sur la porte de base, notre armée perce et écrase les défenseurs.
Comme nous n »avons pas encore d »unités lourdes, il nous faut beaucoup de temps pour détruire les derniers bâtiments. Mais la bande-annonce montre déjà ce qui nous attend en termes d »équipement lourd : des chars épais avec des canons jumelés (encore une réminiscence, cette fois du réservoir du mammouth), des chars lance-flammes, de l »artillerie, des méchas dans des exosquelettes.
Cet arsenal est utilisé avec des avions et des hélicoptères dans deux campagnes solo ainsi que dans des batailles multijoueurs en mode escarmouche et en matchmaking classé. Les tonneaux rouges tremblent déjà!
Conclusion de la rédaction
En attendant, j »ai vu des dizaines de clones de C&C aller et venir, reniant convulsivement leur modèle. Je préfère vraiment l »approche des créateurs de Tempest Rising, impertinente mais sûre d »elle, et qui analyse le plaisir de jeu. Car ils font immédiatement passer la bonne vieille ambiance : Avec une interface de carte du monde et des séquences vidéo qui me mettent dans l »ambiance de la prochaine mission. Avec le GDF comme faction, qui ne fait que remplacer la dernière lettre du bon vieux GDI. Et avec la ressource vivante et mortelle appelée Tempest, qui est à la fois une malédiction et une bénédiction.
Bien sûr, je n »ai vu qu »une mission et quelques détails, mais cette première impression me laisse espérer un bon nouveau C&C, que j »attends depuis des lustres. Peu importe le nom du jeu !
J »ai d »ailleurs remarqué en écrivant cet aperçu à quel point Tempest Rising donne l »impression d »être un C&C : j »ai tapé au moins huit fois par erreur Tiberium au lieu de Tempest. J »espère que je les ai tous eus.