Test PC de Marvel »s Spider-Man : le meilleur jeu de super-héros depuis Batman

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Marvel »s Spider-Man passe enfin de la Playstation au PC. Pour savoir si l »exploit est réussi ou s »il s »agit d »un atterrissage en catastrophe, consultez notre test GlobalESportNews

J »ai une peur bleue des araignées. Ces petites bêtes poilues, dotées de pattes incroyablement nombreuses et longues, me font froid dans le dos. Pas étonnant que je n »ai jamais pu me lier d »amitié avec Spider-Man. Le rampant mural déclenche chez moi ce que Batman vise en réalité : la peur pure et peut-être aussi un peu de dégoût.

Cela ne correspond bien sûr que partiellement à l »image de l »araignée sympathique du quartier qui, depuis 1962, se balance à travers le monde des bandes dessinées, des films et des jeux vidéo grâce à Stan Lee et Steve Ditko. Et pourtant, j »ai toujours essayé : Marvel, les séries d »animation de l »après-midi ou les grandes aventures cinématographiques de Tobey Maguire, Andrew Garfield et, plus récemment, Tom Holland. Mais l »étincelle n »a jamais vraiment jailli

Il aura finalement fallu Marvel »s Spider-Man et les héros de mon enfance, Insomniac Games, pour que cela arrive. Les développeurs de Ratchet and Clank (l »une de mes séries de jeux préférées) ont réussi à créer un jeu de super-héros au moins aussi bon que Batman : Arkham Asylum.

Même si, pour être juste, Spider-Man n »est pas aussi innovant et s »inspire de la chauve-souris de DC.

Aujourd »hui, près de quatre ans plus tard, Marvel »s Spider-Man imite Kratos et Aloy, met fin à l »exclusivité Playstation et passe au PC. Si vous avez laissé de côté ce qui est peut-être le meilleur jeu d »Insomniac et que vous vous demandez comment Spidey m »a fait oublier mon arachnophobie, il vous suffit de lire la suite. Pour savoir si Marvel »s Spider-Man, comme Horizon : Zero Dawn avant lui, s »est empêtré dans une toile d »embûches techniques, consultez également mon test de la version PC.

Une grande licence implique de grandes responsabilités

Ne vous inquiétez pas, Marvel »s Spider-Man n »a pas l »intention de ressasser le parcours bien connu de Peter Parker en tant que super-héros. Les films et les bandes dessinées l »ont déjà suffisamment fait, Insomniac Games choisit une autre voie. L »oncle Ben est donc épargné d »une nouvelle mort à l »écran et moi d »une énième version du discours « De grande force suit vous savez quoi ».

En effet, Marvel »s Spider-Man raconte une histoire entièrement nouvelle et propre, il n »y a pas de modèle dédié au cinéma ou dans les rayons des bandes dessinées. En même temps, l »histoire du jeu ne jette pas par-dessus bord des éléments d »intrigue ou des dynamiques de personnages familiers, mais les emmène dans de nouvelles directions passionnantes. May Parker reste la tante attentionnée de Peter, Mary Jane Watson son amour pour la vie et des méchants comme Wilson Fisk, Electro, Hammerhead ou Taskmaster ne sont toujours pas fans de la gentille araignée du quartier.

Peter Parker, dans Marvel »s Spider-Man, balaye ainsi depuis huit ans déjà le sol de New York avec la racaille criminelle, a quitté l »école depuis longtemps et s »engage comme scientifique au lieu de livreur de pizzas. Son nouveau travail est cependant aussi mal payé que le précédent et, comme d »habitude, le problème de la conciliation de ses deux vies s »ajoute à ses problèmes d »argent.

C »est ici que Marvel »s Spider-Man brille sur un point que les jeux précédents avaient criminellement négligé : Les vies de Peter Parker et de Spider-Man vont de pair : si l »un gagne, l »autre perd – et vice versa. Parallèlement, des passages jouables en tant que Mary Jane ou Miles Morales (ici encore sans super-pouvoirs) offrent de toutes nouvelles perspectives sur la (sur)vie dans un New York truffé de super-héros et de méchants.

(Vu d »en haut) la plus belle ville du monde

A propos de New York:La ville qui ne dort jamais est si réussie dans le jeu qu »elle pourrait facilement passer pour un personnage à part entière.Insomniac a créé un New York extrêmement fidèle et vivant, dans lequel on trouve des allusions au monde réel et à l »univers Marvel à tous les coins de rue. Je me balance ainsi du Sanctum Sanctorum de Doctor Strange à l »agence de détectives privés de Jessica Jones, en passant par Time Square et le Grand Central Terminal.

La magie s »estompe un peu lorsque je ne me déplace pas d »immeuble en immeuble, mais que je me promène dans les rues comme le commun des mortels. Arrivé au sol, il est impossible de ne pas voir que le New York de Marvel »s Spider-Man a surtout été conçu pour être vu d »en haut et en plongée. Je peux tout de même répondre aux tentatives d »étreinte des passants à basse résolution avec aplombpar un high-five. Pas désagréable du tout.

Ce n »est pas la fin du mondeDe toute façon, je ne passe pas beaucoup de temps en bas, quand je n »assassine pas des criminels ou ne sauve pas des civils de situations difficiles. J »ai l »impression que pendant plus de 90% de Marvel »s Spider-Man, je ne pose pas un seul pied (d »araignée) sur le sol. Je n »en ai d »ailleurs pas envie – et cela est dû au fantastique mécanisme de balancement de la toile.

(Marvel''s Spider Man est un vrai régal pour les yeux, même sans écran ultra large. Mais ceux qui en possèdent un devraient absolument en faire usage)
(Marvel »s Spider Man est un vrai régal pour les yeux, même sans écran ultra large. Mais ceux qui en possèdent un devraient absolument en faire usage)

C »est ce que doit ressentir un homme-araignée!

J »ose affirmer:Insomniac Games a presque réussi à perfectionner le balancement de la toile.Dans presque aucun autre jeu, il n »y a autant de plaisir à se balancer de gratte-ciel en gratte-ciel, à se précipiter dans un plongeon, pour se propulser à nouveau dans les airs à la dernière seconde avec une corde filée. Le mouvement de Marvel »s Spider-Man n »est jamais surchargé ou trop exigeant, malgré les capacités à débloquer, mais il est paradoxalement à la fois rapide et relaxant.

Mais il y a quand même un hic :Ainsi, l »accompagnement musical de Marvel »s Spider-Man est certes réussi, mais il se répète énormément, surtout dans le monde ouvert du jeu. Après avoir déjà battu mon score Playstation à 100 % en 2018, je ne peux tout simplement plus entendre le même thème. Des stations de radio différentes avec des musiques sous licence à la GTA ou Cyberpunk auraient été un rêve absolu.

Il y a toujours du temps pour quelques grelots

Marvel »s Spider-Man réussit d »ailleurs un petit tour de force que beaucoup d »autres jeux en monde ouvert ont lamentablement échoué à réaliser ces dernières années :Remplir l »univers du jeu de toutes sortes de thérapies d »occupation sans pour autant assommer directement le joueur.Comment Insomniac s »y prend-il ? La réponse à cette question est terriblement simple : au lieu de remplir la carte d »icônes de missions (secondaires) et d »objets à collectionner dès la fin du prologue, je ne les débloque que progressivement.

Cela signifie que même dans les dernières heures de jeu, Marvel »s Spider-Man ne manque pas de nouveau contenu et me donne toujours d »autres choses à faire. En même temps, presque chaque passage de niveau ou progression dans l »histoire donne lieu à une nouvelle récompense sous la forme d »une compétence, d »un costume à débloquer ou d »une amélioration de gadget. Marvel »s Spider-Man assaisonne ainsi son histoire passionnante avec de nombreuses récompenses et me motive jusqu »à la fin (ou jusqu »aux 100 %) à vouloir vraiment tout voir du jeu.

C »est même parfois vraiment difficile.Car sur le chemin à travers le monde ouvert du jeu, il y a suffisamment de distractions qui se mettent en travers de mon chemin avec des crimes générés au hasard ou diverses tâches de collecte et de recherche. Parfois, il s »agit de mettre une raclée à un voyou, parfois d »arrêter une voiture en fuite, parfois de désamorcer des bombes, de temps en temps je dois aussi donner une représentation à Taskmaster, me mettre à la poursuite de Black Cat ou sauver l »environnement.

New York est vraiment plein de thérapies d »occupation variées, mais elles ne semblent jamais artificielles et s »intègrent toujours dans le contexte de l »histoire.L »agréable:Je peux ignorer de nombreuses tâches secondaires, si je veux renoncer à certains avantages ludiques ou simplement à une nouvelle combinaison de Spidey. De toute façon, Spider-Man n »est pas vraiment injuste ou frustrant, je peux par exemple simplement désactiver ou sauter les événements en temps réel ou les énigmes.
Mais je ne veux pas manquer les passages de baston et d »infiltration inspirés de Batman : Arkham-&nbsp, ils sont tout simplement trop amusants. Un système de combat fondamentalement simple, je n »ai qu »à esquiver avec une touche et frapper avec l »autre. Bien sûr, il est également possible de parer au bon moment en appuyant sur la touche Contre, mais les nombreuses compétences sont indispensables pour combattre un grand nombre d »ennemis à la fois.
Les combats de boss de Marvel »s Spider-Man sont à nouveau une épée à double tranchant : tantôt mis en scène de manière spectaculaire et exigeante sur le plan du jeu, tantôt d »une simplicité effrayante, avec beaucoup de QTE et étonnamment vite terminés. Tout comme les passages MJ/Miles, tout le monde n »y trouvera pas son compte, ces derniers posant des problèmes de rythme dans le dernier tiers de l »histoire et ralentissant le rythme malgré un point de vue passionnant.

Les avantages de la version PC

Les déplacements et les combats fonctionnent étonnamment bien avec la souris et le clavier. Pour ceux qui ne sont pas satisfaits de la configuration standard des touches, il est possible de créer son propre jeu de commandes grâce à de nombreuses possibilités de personnalisation.A long terme, je recommanderais tout de même l »utilisation de la manette, après tout, il y a même un support officiel Dual Sense.

En effet, plus tard dans le jeu, cela devient parfois difficile lorsque de nouvelles compétences nécessitent des combinaisons de touches de plus en plus exotiques et qu »il y a plus de variantes d »adversaires à abattre en même temps. A long terme, Marvel »s Spider-Man est tout simplement plus amusant à utiliser, comme il a été conçu à l »origine.

En revanche, la version PC de Marvel »s Spider-Man a de tout autres atouts:Si je ne pousse pas tous les paramètres graphiques au maximum, je m »en tire avec des exigences modérées et je peux quand même profiter d »un taux d »image constant de 60fps avec une vue étendue et un ray tracing élevés. Et oh là là, New York est deux fois plus beau à regarder avec un écran ultra-large et le support correspondant!

Ce que je voudrais mentionner concernant la technique : Pendant notre phase de test, nous avons dû faire face à des problèmes techniques occasionnels. Ils allaient de plantages occasionnels à une consommation de puissance disproportionnée avec des réglages de ray tracing moyens, en passant par des erreurs graphiques et des problèmes de son lors des cutscenes.

Jusqu »à la levée de l »embargo, Insomniac Games a toutefois appliqué des correctifs avec tant de zèle qu »il n »a pas été possible d »en trouver ou d »en reproduire sur trois systèmes de test différents. Si vous voulez jouer la carte de la sécurité, attendez la sortie du jeu le 12 août et les premiers rapports de joueurs.

Marvel »s Spider-Man, tout comme son protagoniste, n »est bien sûr pas exempt de défauts On peut toutefois passer outre les petits défauts et les incohérences en toute bonne conscience, compte tenu de la cohérence du concept global. Même si, comme moi, vous ne supportez pas les araignées, jusqu »à la mort. C »était déjà le cas en 2018 lors de la sortie sur Playstation 4, maintenant les joueurs PC ont enfin la possibilité de découvrir par eux-mêmes l »un des meilleurs jeux de super-héros depuis Batman : Arkham Asylum et/ou City.

Rien que pour son histoire réussie, ses mouvements fantastiques et son monde ouvert rempli de tâches amusantes, Marvel »s Spider-Man vaut le coup d »œil. Sur le plan technique, il n »y a pas grand-chose à redire non plus, et avec le ray tracing PC et le support ultra-large, le New York d »Insomniac Games est peut-être encore un peu plus beau à regarder sur l »ordinateur. Ceux qui ont laissé Marvel »s Spider-Man de côté jusqu »à présent en raison de son exclusivité Sony n »ont plus d »excuse.

Conclusion de la rédaction

Ayant déjà battu Marvel »s Spider-Man à 100 % sur PS4, j »ai franchement eu un petit peu peur de ce test. Car j »ai vraiment parcouru New York jusqu »à l »écœurement, remis les criminels à leur place et investi plus d »heures dans le jeu d »Insomniac que je ne voudrais l »admettre en toute bonne conscience. Mais après avoir lancé la version PC, j »ai constaté avec effroi à quelle vitesse je m »étais à nouveau empêtré dans la toile d »araignée.

Au bout de quatre heures, je n »avais presque rien (re)vu de l »histoire, j »étais simplement occupé à récupérer de vieux sacs à dos et à photographier les monuments de New York. Je mets cela sur le compte du mécanisme de balancement du filet, absolument fantastique ! Car le simple fait de se déplacer dans un monde ouvert a rarement été aussi amusant que dans Marvel »s Spider-Man. (Sauf peut-être dans Mad Max, mais vous savez ce que je pense de Mad Max). Après mon séjour à New York il y a quelques années, je peux bien sûr apprécier encore un peu plus le monde du jeu, car je peux ainsi comparer directement l »amour du détail que les développeurs ont mis dans leur jeu.

Le fait que Marvel »s Spider-Man raconte une très bonne histoire, que le Peter Parker de Yuri Lowenthal soit peut-être ma version préférée de Spidey et que la baston et la furtivité soient aussi amusantes l »une que l »autre, pèse bien sûr encore plus dans la balance. Marvel »s Spider-Man est tout simplement un jeu de super-héros réussi de bout en bout, qui ne fait certes pas grand-chose de vraiment nouveau ou d »innovant, mais qui est sacrément juste.